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Marie SAVART Illustratrice

“Quand on veut on peut, il suffit d’y croire et de se donner à fond !”

Aujourd’hui, nous sommes heureux de te présenter l’interview de Marie, alias Marie Savart Illustrations, que nous avons rencontré à l’automne 2017 dans sa belle région Lilloise.

Illustratrice à son compte depuis 2014, Marie a commencé son activité en réalisant des portraits de “Petits héros”. Depuis celle-ci s’est développée entre illustrations personnalisées, collaborations et illustrations d’albums de jeunesse. Maman de 2 jeunes enfants, Marius (3 ans) et Roseanne (1 an) elle partage avec nous aujourd’hui sa manière de concilier vie professionnelle et vie personnelle, mais aussi comment elle a débuté et tout ce qu’être à son compte implique pour elle en tant que jeune maman entrepreneuse.

Elle nous livre ici son parcours, son expérience et ses questionnements en toute sincérité. Un partage qui nous l’espérons permettra à chacun d’avancer dans son propre équilibre et peut être de trouver des réponses à ses questionnements !

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Son parcours

Après avoir suivit une école de stylisme, Marie rêvait déjà de créer ses propres collections mais avait conscience qu’elle avait d’abord besoin d’expériences. Elle a donc fait le choix de cibler tout de suite un univers, celui de l’enfance, en faisant ses premiers pas dans la vie active en tant que vendeuse dans une boutique de prêt à porter, dont elle rejoindra quelques mois plus tard le siège social en tant que graphiste.

Passionnée par la photographie, elle a réalisé que ce qui l’animait vraiment c’était les émotions à travers l’image. C’est donc assez naturellement, qu’elle créa quelques années après et en parallèle de son activité salariée, sa première entreprise en tant que photographe: Les ptits clics de Marie étaient nés !

Peu à peu l’envie de proposer autre chose, d’aller encore plus loin émergea. Son univers commençait alors à apparaître et l’on pouvait découvrir sur son blog un mélange de douces photographies et des illustrations (principalement des vignettes sous forme de BD de son quotidien) aux couleurs douces et pastelles. Mais certaines craintes restaient toujours en ligne de fond, et elle n’osait pas encore se lancer vraiment même si cette envie de réaliser ses propres créations étaient toujours bien présente.

La naissance de son entreprise

C’est à la naissance de son premier enfant Marius, que les choses évoluèrent assez rapidement. Elle eu l’idée de lui créer un petit personnage, un petit bébé avec une crête de poulet et une cape de super héros à l’image du petit nom qui lui était alors donné “mon super poulet”. Le premier “petit héros” était né. Et il fut l’aîné d’une longue lignée ! Sollicitée par des amies et son entourage, elle commença en effet à crayonner d’autres petits héros, dont la personnalité était bien visible pour chacun ! Elle ne s’en doutait pas encore mais ce fut les prémices de ses premières illustrations personnalisées qu’elle proposera quelques mois plus tard sur son site et qui reçurent un grand succès ! C’est quand les choses prirent plus d’ampleur et qu’elle commença à être sollicitée par des inconnus qu’elle réalisa qu’elle avait vraiment quelque chose à développer et qu’il fallait y aller !

Soutenue par son entourage tant personnel que professionnel, elle commença encore une fois cette activité en double emploi ! Le mercredi qu’elle avait souhaité conserver auprès de son bébé, donna de plus en plus de la place à l’illustration. Elle découvrit alors le monde de l’entreprise en même temps que son rôle de jeune maman et toutes les problématiques que chaque domaine soulève.

C’est toute sa petite famille qui dut alors faire face à une toute nouvelle organisation du quotidien : apprendre à être 3 en permanence sous le même toit dont 2 qui y travaillaient ! Son conjoint également entrepreneur, a alors été un vrai soutien tant moral que dans sa présence auprès de leur bébé, ce qui lui a permis de se consacrer aux tout premier pas de son entreprise, puisque c’est assez rapidement qu’elle s’est lancée à 100% dans cette activité.

Avec le recul, elle réalise aujourd’hui qu’il n’y a jamais de “bons moments” pour se lancer, et qu’il est important de sentir les choses et d’être connecté à soi ! Elle l’a elle-même fait dans un contexte personnel et financier qui n’était pas idéal et pourtant elle le sentait vraiment. C’est le coeur, l’envie, la passion qui l’ont poussé à avancer, et lui ont apporté la confiance absolue en la réussite de ce projet. Il est à son sens vraiment important d’être attentif à ce que l’on ressent.

Cette période n’a pas été des plus faciles pour autant. Les semaines qui ont précédé cette décision ont été parsemées de culpabilité vis à vis de son rôle de maman, mais aussi de son travail salarié dans lequel elle n’était plus vraiment investie. Pour autant cela ne l’a pas empêché de franchir le cap et ce sont de tout autres questionnements qui se posent aujourd’hui à elle !

La problématique du travail à la maison

Travailler à la maison n’est jamais simple. Elle a le sentiment d’être souvent happée par le quotidien mais aussi de ne pas avoir de vrai “sas” de décompression, de coupure, comme peut nous le permettre un trajet entre le travail et la maison notamment. Sur le plan de l’organisation, elle ne s’impose pas d’horaires ou de rythme de travail, mais se sent souvent rattrapée par le quotidien et plus particulièrement par le rythme des enfants eux-mêmes. La plupart du temps elle a le sentiment que les choses s’imposent à elle, mais elle réalise qu’elle a beaucoup de chance de pouvoir compter sur son conjoint qui prend souvent le relais auprès des enfants.

Dans cette activité faite de phases “créatives”, Marie avoue se sentir souvent en décalage avec le rythme de la famille et avoir le sentiment d’être parfois en mode automatique ou de revêtir une sorte de masque au sens où son esprit n’est pas vraiment là. Ce n’est pas une situation facile à vivre surtout dans ces moments où elle ressent profondément le besoin de créer et de rester dans sa bulle, mêlé à la culpabilité de ne pas vraiment être psychiquement présente auprès des siens. C’est vraiment un déchirement qu’elle a du mal à vivre mais qui revient assez souvent parce que sa créativité provient aussi de là. Elle réalise que vue de l’extérieur l’on peut imaginer une vie pleine de paillettes, mais de l’intérieur la réalité est assez différente. Elle est faite de difficultés et implique certaines concessions comme cela est le cas dans tous les projets.

Tout au long de cette interview il a très souvent été question de culpabilité vis à vis de son rôle de maman. Elle nous a raconté qu’au lancement de son activité à 100% elle avait souhaité garder son mercredi pour se consacrer à son fils. Malgré sa bonne volonté, elle s’est rapidement aperçue que cela ne collait pas avec sa nouvelle entreprise et la charge de travail et d’investissement personnel qu’un tel lancement demandait. Elle a alors peu à peu réalisé qu’il valait mieux moins de temps passé auprès de son enfant plutôt que des moments entrecoupés, où elle n’était pas vraiment présente psychiquement pour lui. Aujourd’hui, bien que cette situation ne soit pas facile à vivre dans son coeur de maman, ses 2 enfants passent le mercredi à la crèche. La culpabilité est toujours présente, et est souvent renforcée par les regards extérieurs, mais elle a conscience qu’il vaut mieux des temps de qualité que des temps imposés qui de toute façon ne seront profitables à personne.

L’importance du réseau

En partageant son expérience, Marie a également mis en lumière un autre point assez important : être entrepreneur implique bien trop souvent de travailler de manière isolée. Très rapidement elle s’est en effet rendue compte qu’il lui manquait ce côté relationnel avec ses collègues de boulot avec qui elle avait l’habitude d’échanger au quotidien et qui lui avait souvent amené une certaine inspiration et l’impulsion de développer de nouveaux projets. Si elle a de la chance d’avoir un entourage comme le sien, elle s’est tout de même rendue compte il y a peu qu’il était important d’aller vers les autres et de chercher à créer du réseau. Pour échanger, pour créer de nouvelles choses, parce que c’est aussi comme ca que l’on trouve des inspirations.

Depuis qu’elle a développé des partenariats et en particulier avec Clarisse, une autre créatrice (www.monpetitleon.com) , elle s’est rendue compte que cela lui apportait un nouveau souffle d’autant plus que cette personne était elle aussi une maman. Une personne qui vivait les mêmes problématiques qu’elle ! Et que tout ça contribuait à l’aider à prendre du recul mais aussi à se motiver pour avancer. Que de partager des projets était vraiment profitable à son entreprise tant sur le plan du business que de la créativité !

Elle a aussi la chance de pouvoir compter sur un ami, Stéphane, qui la coache et la booste dans les objectifs à atteindre pour son entreprise et à qui elle confie ses craintes et ses doutes. C’est un échange extérieur qui compte beaucoup également. Elle tient malgré tout à rappeler que quand elle s’est lancée elle était seule, mais que cela ne l’a pas empêchée d’y aller pour autant. Et c’est pourquoi Marie a souvent insisté sur ce point tout au long de l’interview : il n’y a jamais de bons moments pour se lancer ou faire les choses ! Elle est convaincue que le bon moment c’est quand on le sent au plus profond de soi !

Devenir maman pour la deuxième fois

L’exemple en est avec l’arrivée de sa petite fille, Roseanne, 2 ans après le lancement de son activité. Son entreprise n’était pas encore stable mais ce côté business n’a pas du tout été un frein pour elle. Elle a toujours voulu avoir deux enfants rapprochés, et a toujours été convaincue que quand l’envie est là on peut y arriver si on s’en donne les moyens. Selon elle, les conditions idéales n’existent pas pour faire un enfant, pas plus que pour créer son entreprise.

Pourtant cette grossesse n’a pas eu lieu dans les mêmes conditions que celle de Marius. Tout d’abord sur le plan du statut qui n’était pas le même et les conditions financières que cela impliquait. En tant qu’indépendante le congé maternité et sa rémunération ne sont en effet pas du tout les mêmes qu’en tant que salariée comme elle avait pu en faire l’expérience pour sa première grossesse. C’est rajouté aussi cette période d’alitement forcé pour raisons médicales. C’est une période durant laquelle elle a eu le sentiment de perdre en créativité du fait de l’inquiétude qu’elle ressentait pour son bébé. Ce dont elle prend conscience aujourd’hui c’est que malgré les imprévus que l’on peut rencontrer, ce qui est important c’est de toujours rebondir. Elle se souvient que quand elle a pu être rassurée pour son bébé, l’envie est vite revenue et qu’elle a trouvé d’autres moyens de reprendre son activité là où elle l’avait laissé malgré les contraintes de l’alitement qui perdurait. Finalement à travers son expérience nous avons compris que c’est aussi ce qui permet de développer une certaine créativité dans sa façon de travailler ! C’est comme ça en tout cas qu’aquarelle et pinceaux se sont retrouvés dans son lit pendant ces quelques mois où elle attendait sa petite Roseanne et que ces illustrations des petits héros ont pu rependre !

Mais les épreuves viennent parfois donner du sens à la vie et lui apporter une autre saveur ! Elle a en effet partagé avec nous un beau souvenir qui a suivit la naissance de Roseanne, notamment ce jour où elle a repris officiellement le travail ! Bien qu’elle avait anticipé financièrement l’après naissance, elle a repris les commandes au premier mois de Roseanne. Elle se souvient alors de cette reprise en douceur, où assise dans le lit en train d‘allaiter, elle réalisait les dédicaces de cet album qu’elle avait illustré pendant sa grossesse et qui s’appelait “la petite fleur de mon coeur”. Issu d’un très beau partenariat avec un auteur, ce livre faisait sens avec sa propre histoire et cette petite fille qu’elle tenait entre ses bras. Un moment chargé d’histoire et d’émotions. Parce que c’est aussi ça être une entrepreneure et d’autant plus dans le domaine de la création ! Bien plus qu’un business il s’agit de passion et d’émotions. Et quand on lit son parcours on se rend bien compte combien vie perso et vie pro sont liées ! Dans l’histoire de son entreprise et son évolution, ses deux enfants sont bels et bien présents et ont contribué en quelque sorte à son parcours !

De cette période qui a concerné l’arrivé de Roseanne, ce qu’elle aimerait partager avec nous c’est l’importance d’anticiper les choses mais aussi et surtout de ne pas avoir peur des imprévus ! Tout se gère, quand on fait les choses avec le coeur et que l’on communique de la même manière. Les gens sont à même de comprendre ce qui se passe et seront toujours là. Quand ça vient des tripes et que c’est suffisamment important pour nous ton trouve toujours l’énergie de les réaliser. Telle fut l’expérience qu’elle souhaitais partager ici en tout cas.

Etre maman et indépendante

Malgré tout, si elle est parvenue a vraiment “couper” pendant ce mois passé auprès de son bébé après la naissance et à ne pas du tout répondre aux sollicitations (elle avait largement communiqué sur ce point) elle se rend compte aujourd’hui qu’il n’est pas toujours facile pour elle de faire des pauses dans le quotidien. C’est même sa principale difficulté : son activité qui consiste à créer est une véritable passion. Elle a le sentiment de toujours avoir l’esprit occupé à ça, même lorsqu’elle fait des sorties ou du shopping avec les enfants. Elle dit sentir cela “venir des tripes” et a très souvent le sentiment d’être happée par son activité avec cette grande difficulté à résister à l’ouverture d’un mail ou la mise en forme d’une idée qui émerge !

La question de savoir si cela est de l’ordre de la culpabilité ou de la passion persiste quand même. Tout comme de se demander si cela ne viendrait pas aussi des regards extérieurs et des jugemens auxquels elle doit malgré tout faire face. Cette image sociétale de la “bonne mère”, d’une maman qui accorde tout son temps à ses enfants mettant au second plan son travail. Pourtant dans la réalité nous savons bien qu’il n’existe pas de modèles à suivre mais qu’il s’agit de toujours de notre propre équilibre. Selon Marie c’est aussi une question de tempérament : elle est elle-même vraiment très passionnée par ce qu’elle fait et ne ressent pas ce besoin de couper puisque pour elle tout est créativité !

Malgré la culpabilité et ses phases créatives, Marie réalise qu’il lui est plus facile de vraiment faire une pause et d’accorder du temps à sa famille lorsqu’elle a le sentiment que son entreprise évolue et passe des caps. C’est ce qu’elle appelle “fêter des victoires”. Dans ces moments là elle ressent le besoin de passer du temps avec les siens, son conjoint, ses enfants, et de profiter d’une parenthèse avec eux, quelle qu’elle soit. Elle met là encore le doigt sur une des réalités du travail en tant qu’indépendant : très souvent nos activités font la pluie et le beau temps au sein de nos foyers. Parce que les échecs se font tout autant ressentir. Mais elle a un regard plutôt positif sur tout ça : pour elle les échecs font partie des réussites et viennent leur donner du sens. Alors elle voit plutôt ce tout comme un équilibre entre famille et travail. Comme si sa vie de famille et son entreprise grandissaient ensemble et comme si chaque pas qu’elle réalisait avait une influence sur les deux domaines. Comme s’il s’agissait d’étapes à franchir. Parfois son entreprise lui demande de s’investir et de se donner à fond sur une plus longue période, parfois elle ressent le besoin de se recentrer sur sa famille comme ce fut le cas lors de ses grossesses et ou de ses pauses qu’elle s’est accordée !

son futur

Sur le plan de l’évolution et du futur pour son entreprise, Marie aimerait trouver un lieu extérieur pour pouvoir complètement couper. Elle avoue que si les choses ont beaucoup évolué depuis cette époque où elle réalisait ses illustrations sur la table du salon, travailler à la maison, quand bien même dans une pièce réservée à ça et un peu en retrait de l’espace de vie, reste très contraignant. Elle a le sentiment d’être sans cesse rappelée par les tâches du quotidien et d’être trop souvent déconcentrée de ses objectifs de base. Mais aussi de ne plus avoir cette phase d’adaptation et de retour à la vie de famille, comme elle avait l‘habitude de le faire dans son travail en tant que salariée. Les temps de trajet que cela impliquait, le fait de sortir et de revenir dans le foyer, lui permettait non seulement de couper mais aussi de plus échanger avec son conjoint sur ses activités de la journée. Le fait de passer tous les deux la journées sous le même toit, même sans être dans la même pièce, lui donne le sentiment parfois de ne plus avoir de quoi échanger.

Elle espère malgré tout que les choses évolueront et qu’elle sera amené à moins de sacrifices. Elle compte développer son entreprise et se permettre de nouvelles opportunités pour pouvoir passer plus de temps auprès des siens. Elle est convaincue que tout ce qu’elle crée aujourd’hui et mets en place aura une utilité dans le futur et sera bénéfique à tout ça.

“ Quand on veut on peut. Il suffit d’y croire et de se donner à fond”

Tel a été son leitmotiv tout au long de cette interview.

Avant de lui dire au revoir, nous l’avons interrogée sur les conseils qu’elle aurait à donner à notre communauté. En voici un résumé :

  • S’écouter et oser entreprendre
  • Parler de ses craintes même à son entourage : impliquer les gens dans certaines décisions, montrer que l’on est conscient des risques. C’est comme cela que vous aurez la confiance des personnes qui vous entourent.
  • Oser aller vers d’autres entrepreneurs. Les échanges et le partage sont la clé pour avancer !
  • La culpabilité : accepter de vivre avec ce tiraillement vis à vis de sa famille et de ses enfants, de faire des choix. Se détacher des regards extérieurs, écouter sa petite voix et avoir un avis à soi. Sinon on est freiné par l’extérieur et ce qui nous en revient et c’est dommage. Rester à l’écoute de son cercle proche.
  • Accepter de se tromper, de ne pas y arriver tout de suite. C’est ce qui nous permettra d’avancer et de réussir après . Les échecs sont indispensables à la réussite !
  • On a rien sans rien, cela demande des compromis, c’est aussi ce qui crée la magie de ses victoires et de ces moments : on ne peut pas tout avoir, il s’agit de choix et d’équilibre

Vue de l’extérieur ça paraît parfois facile de créer son entreprise. On admire souvent beaucoup les choses chez les autres, on voit ce que l’on veut voir et il ne faut pas oublier que l’on montre aussi ce que l’on veut montrer ! La réalité est parfois différente derrière l’écran, non pas par mensonge mais parce que l’on a envie de montrer la magie et de faire rêver ! Alors ne vous laissez pas avoir par cette fausse image que l’on se fait parfois des choses à travers les réseaux et du tout beau, tout simple! Non ce n’est facile pour personne, mais cela ne signifie pas que c’est impossible. La preuve en est !

Voilà cette interview touche à sa fin. Nous tenons à remercier Marie d’avoir accepté de nous recevoir et de partager avec nous son parcours et les différentes étapes qui l’ont amenés jusqu’ici. Nous espérons que cette rencontre t’aura autant inspirée qu’elle nous a inspiré !

Tu peux retrouver Marie et son univers sur son site www.mariesavart.com et sur instragram @mariesavartillustrations

Merci d’avoir suivit cette interview et on te dit à très bientôt !

Elodie et Jérémy